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LA LISTE DE LA MATINALE
Pour cette 3e édition de la foire suisse devenue parisienne, on retrouve une programmation « Hors les murs » disséminée à travers Paris, et repensée autour de dix lieux emblématiques, avec de nouveaux écrins. D’expositions et installations monumentales en foires off, voici de quoi occuper ce week-end.
Rebaptisée Art Basel Paris, la troisième édition parisienne de la foire suisse qui a remplacé la Foire internationale d’art contemporain (FIAC), occupe pour la première fois la nef majestueuse du Grand Palais. Même les plus blasés en conviennent : la qualité est époustouflante, aussi bien dans le carré central colonisé par les cadors du marché, chez les jeunes de la section Emergence, et surtout dans le nouveau secteur Premise, avec notamment l’hommage rendu par la galerie Dina Vierny au marchand visionnaire Wilhelm Uhde.
Centenaire du surréalisme oblige, plusieurs exposants braquent le projecteur sur les grandes figures de ce mouvement : un couple de femmes enlacé de Wifredo Lam chez Applicat Prazan, des petits dessins de Leonor Fini accrochés par Pace gallery, un cadavre exquis des plus osé chez 1900-2000. Sans oublier l’inclassable Janet Sobel chez The Gallery of Everything. R. A.
Foire Art Basel Paris, Grand Palais, avenue Winston-Churchill, Paris 8e. Jusqu’au 20 octobre. De 29 à 44 €.
Le mélange des genres, c’est-à-dire le placement de produits Miu Miu dans l’ambitieux maelstrom que propose l’artiste Goshka Macuga au Palais d’Iéna, pourra surprendre, voire agacer. Ce projet, intitulé « Tales & Tellers », revisite néanmoins avec brio, sous la forme d’une exposition performée, deux initiatives artistiques lancées par la marque fantaisie de Miuccia Prada, partenaire du programme public d’Art Basel : la commission cinéma Women’s Tales, qui invite deux fois par an des réalisatrices internationales à créer un court-métrage, et les installations vidéo d’artistes femmes présentées lors de chaque défilé de la maison.
La Londonienne Goshka Macuga déploie ici en simultané 35 performeuses pour une remise en scène en live d’extraits des films d’origine. Au-dessus des têtes, l’artiste fait également circuler un journal futuriste, tout en QR Codes, comme fraîchement sorti de l’imprimerie, à emporter. Ambiance cinématographique garantie dans les espaces du Conseil économique et social, dont son hémicycle, transformé en cinéma. Des contes et des conteuses à foison, entre élégance griffée et inquiétante étrangeté. E. J.
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